Vert Galant eu plusieurs noms :
- ANJA : de 1934 à 1936
- JADE : de 1936 à 1951
- PHILAE III : de 1952 à 1959
- VERT GALANT III : de 1959 à 1972
- SATCHMO : de 1975 à 1977
- VERT GALANT depuis 1975
Ere du Comte Lennox – 1934
Anja (Vert Galant) fut donc construit pour le comte Lennox. Celui-ci est domicilié à Genève et navigue
sur le lac Léman.
Nous savons qu’en juin 1934. Johan Anker a navigué avec lui sur Anja sur le Lac Léman,
certainement pour lui donner les conseils d’utilisation du bateau.
Ces informations recouperaient celles de la Lloyd qui montre, au moment de l’achat par le comte
Hubert de Saint Senoch, que Anja (Vert Galant) était immatriculé à Genoa mais il se pourrait que ce
soit en fait Geneva car en 1936 les registres de la Lloyd indique Geneva.
Ere du Comte Hubert Haincque de Saint
Senoch – de 1934 ou 35 a 1939
En 1934 ou 1935 Anja (Vert Galant) fut acheté par le comte Hubert de Saint Senoch, fils de la
célèbre navigatrice française Virginie Hériot, vainqueur des JO de 1928 à la barre de son 8 MJI Aile VI.
Il fut enregistré en 1935 dans le registre des Yachts de La Lloyds avec comme port d’attache Gênes en Italie.

Hubert de Saint Senoch est le fis de Virginie Hériot et du Comte François Haincque de Saint
Senoch. Il est né le 5 janvier 1913 à Paris (8e) et mort le 13 avril 1983 à Salon de Provence. Il
est également par sa mère le petit-fils d’Olympe Hériot, le frère du créateur des magasins
du Louvre, qui le dirigea pendant longtemps et acquis une certaine position sociale. Il est
donc issu de la grande bourgeoisie du XIXe siècle. Il possédait quelques résidences à Paris et
à Arcachon, mais résidait le plus souvent dans sa villa, le pavillon de Bidaine, situé près d’Aix
en Provence. Il était considéré comme un homme extrêmement riche car il avait hérité de la
fortune de sa mère mais également de ses grands –parents et de quelques oncles. Selon
Bernard Pharisien, grand spécialiste de la famille Hériot, dans les années 50 il était le dernier
vivant de cette famille est avait donc hérité de tous les biens de celle-ci. Il n’eut aucun
descendant car il était homosexuel et vivait avec Charles Hattaway. Il est un ami de Jean
Cocteau et de Jean Marais. Il se pourrait qu’il ait eu une aventure avec ce dernier.
En 1936, les registres de la Lloyds mentionnent un changement de port d’attache. Le bateau
est maintenant immatriculé à Genève. Visiblement Hubert de Saint Senoch était domicilié
sur la route de Florissant à Genève.
Cette année la Hubert de Saint Senoch participe aux Régates de Cannes et cours plus
particulièrement le Prix du Figaro. Une série d’articles du Figaro d’avril 1936 nous donne un
peu de détail sur cette course qui a été donnée à l’occasion de l’inauguration du monument
élevé sur le port de Cannes en L’honneur de Virginie Hériot.
Ere de Monsieur et Madame Avalli – de 1940 a 1951
En 1940 Vert Galant est racheté en mauvais état par Monsieur et Madame René AVALLI et
Jacqueline (née Dudal) sous le nom de JADE.
Il fut rénové ou totalement reconstruit par le Chantier Manzone (ou Manzano) de Monaco et
terminé en 1945. Le chantier Manzone n’existe plus aujourd’hui mais était notamment
réputé pour la construction de monotype star en bois.
Le certificat de jauge de 1952 montre que JADE (Vert Galant) a été construit en 1945.
D’après les registres de la Lloyds de 1951, Vert Galant appartient au commandant M. Avalli
et son port d’attache est Cannes.
Selon Noël Gruet, Vert Galant appartiendrait encore au commandant Avalli en 1952 et 1954.
Cependant on retrouve le même numéro de voile et la mention « ex-Jade » pour le compte
du propriétaire suivant Monsieur Guy Weisweiller.
On apprend également dans les registres qu’un jeu de voile a été commandé chez Mariole
(peut-être une voilerie basée à Asnières sur seine ??) en 1949.
Un autre a été acheté en 1950 chez Ratsey & Lapthorn. Cette voilerie est l’une des
meilleures et surtout une des plus anciennes pour ce qui est de la confection de voiles
classiques. Elle taille des voiles depuis plus de 200 ans à Cowes dans le sud de l’Angleterre.
Ere de Monsieur Guy Weisweiller –de 1952 a 1959
Lors de recherches sur internet, je trouve un échange14 entre Basil Carmody et Patrick Le
Floch, propriétaire du 6MJI Vingt ans après, ex Cabri IV, qui nous donne des informations
concernant les propriétaires de Vert Galant.
On y apprend que Mr Guy Weisweiller achète vers 1950 Cabri IV à Maurice Chabrières,
commodore de la Société Nautique de Marseille, et lui donne un nouveau nom Philae II.
En 1952 les registres de la Lloyds montrent que Guy Weisweiller est alors propriétaire de 2
6MJI :
Philae II, ex Cabri IV et futur Vingt ans après
Philae III, ex Jade, et surtout futur Vert Galant.
Les Registres de 1954 nous précisent que Guy Weisweiller ne possède plus que Philae III,
futur Vert Galant. Il a donc très probablement revendu Philae II.
Selon Noël Gruet, les Registres de 1958 montrent que Vert Galant appartient toujours à Guy
Weisweiller.
Guy Weisweiller, membre du Yacht Club de France de 1950 à 1980, est un des rares
compétiteurs, à la fin des années 30, à naviguer sur les 3 circuits (Sud-ouest, Normandie et
Méditerranée) avec son 6MJI Philae.
On peut donc conclure que ce monsieur au moment où il achète Vert Galant est déjà un grand amateur de courses et de 6MJI depuis une vingtaine d’années.
Guy Weisweiller est domicilié au domaine de l’Altana à Antibes. Ce monsieur est issu d’une
très grande famille fortunée d’origine Américaine. Avec son frère Alexandre ils étaient les
héritiers de la société Shell. Leur père s’appelait Arthur et était marié à une Deutsche de la Meurth. Ils étaient tous deux passionnés d’art, de chevaux et de yachting. Le grand salon de la villa de leur père, l’Altana, sera notamment décoré par Raoul Dufy.
On peut donc raisonnablement penser que Vert Galant navigue dans les eaux du sud-est de la France et que Guy Weisweiller, a rencontré Messieurs Romieux et Delanglade, ses futurs propriétaires, dans ces eaux-là.

Ere de Messieurs Romieux et Delanglade – de 1959 a 1972
D’après les registres de la Lloyds de 1959, 1961, 1963 et 1970, Vert Galant III est immatriculé
à Marseille le 17 mai 1956 sous le n° 1979716 au nom de Georges Romieux. Ce monsieur était
domicilié au 48 rue du Cog à Marseille.
Georges Romieux, en copropriété avec François Delanglade, achète PHILAE II et le renomme
Vert Galant III. C’est donc à partir de cette date que ce bateau se nomme Vert Galant.
Georges Romieux était, de 1930 à 1950 environ, propriétaire d’un 8MJI qu’il nomma Vert
Galant II. Ce 8 MJI n’est autre qu’Enchantement IV qui navigue aujourd’hui au côté de Vert
Galant dans la baie de Bourgneuf à Noirmoutier.
Ces deux hommes l’immatriculent à Marseille. En effet, ils étaient tous les deux membres de
la Société Nautique de Marseille et faisaient partie de son comité directeur.
De plus Georges Romieux était propriétaire d’un chantier naval à Marseille, le chantier de la
Liane ou saint Nicolas qui deviendra le chantier Terrin à l’entrée du Vieux port de
Marseille. C’est certainement grâce à ce chantier que Vert Galant est en si bon état. Il a dû
être entretenu avec beaucoup de soin pendant cette période.
Il y avait à cette époque à Marseille six 6 MJI : Cabri appartenant à la famille Chevrier, Dan
appartenant à Monsieur Marty, Marletta (aujourd’hui Eole II, toujours à Marseille)
appartenant à Mr Jacques Mazet, Namoussa appartenant à Monsieur Thuraud, Woay,
(aujourd’hui Solitar Nosc mais ex-Vagabonde) appartenant à Monsieur E. Julliand et Vert
Galant.
Un nouveau jeu de voile a été commandé en 1964 à la Voilerie Hood, certainement la
voilerie basée à Vallauris.
Monsieur Loubier, un des équipiers de Cabri IV (aujourd’hui Vingt ans après) de 1962 à 1982,
rapporte sur un forum de discussion web19, que Vert Galant était son voisin de ponton
(panne V) durant de longues années dans le vieux port de Marseille. Il raconte également
que « Georges Romieux et François Delanglade sortaient tous les dimanches invariablement
après un repas pris au restaurant de la Société Nautique de Marseille avec madame
Delanglade ».
Son témoignage met en avant les soins apportés à Vert Galant : « (il) était entretenu d’une
façon parfaite; les vernis constamment refaits, l’accastillage impeccable et les propriétaires
et l’équipage extrêmement sympathiques et accueillants puisqu’ils nous ont réservé une
place a cote d’eux dès l’achat de Cabri. J’avais 20 ans et CABRI en mauvais état ; ils avaient
passé la soixantaine, un chantier naval à leur disposition et un Vert Galant « objet de vitrine
»… ils nous ont conseillés, motives, engagés dans les régates dans la rade de Marseille. »
Simone Loubier, lors d’un échange de mails, évoque elle aussi l’attention particulière de
ces propriétaires « Vert Galant était un bijou, étincelant de vert et de vernis». Elle raconte
avoir « subi l’arrogance et la rapidité de manœuvre» de cet équipage.
Son frère, Pierre Chevrier, indique que Vert Galant avait une coque blanche, un liséré à la
feuille d’or, une flottaison verte, le pont vert et les plats-bords vernis. Par la suite vers 1968
un pont en contre-plaqué a remplacé celui en lattes de pin, les plats-bords sont devenus
blanc. Le cockpit vernis ainsi que l’intérieur sauf les extrémités qui étaient peintes en blanc.
Toujours selon Pierre Chevrier, il semblerait que Georges Romieux fit changer le numéro de
voile de Vert Galant en F 99. Le précèdent numéro devait être F 56.
Il rapporte également, que Vert Galant, comme tous les 6MJI de cette époque, n’avait pas de
pont en teck (en vérité du Pin d’Oregon) mais en contre plaque et sa mature (en 1963) était
bois.
Simone Loubier revient également sur les sorties en mer réglée de Vert Galant : « Vert
Galant sortait tous les dimanches, c’était un rituel : monsieur et madame Delanglade ainsi
que Georges Romieux déjeunaient au club, madame restait derrière les vitres et ces
messieurs faisaient un tour dans la rade de 14 h à 18 heures. Nous étions en mer depuis un
bon bout de temps, à l’attendre derrière le château d’If ou au large du Frioul. A la tombée de
la nuit ces messieurs s’asseyaient sur le banc du « trèfle », nous nous installions les pieds sur le
banc et jusqu’à ce que la nuit tombe nous refaisions le monde des 6m ou plutôt ils nous
racontaient ce qu’ils avaient vécu et ce que les bateaux avaient vécu avant la guerre de
39/40. »
Elle rapporte également une anecdote singulière. En effet, il apparait que les Winchs de Vert
Galant ne devaient plus être en très grande forme car ces messieurs ont « subtilisé » les
Winchs de Cabri IV pour les repositionner sur Vert Galant. Georges Romieux avait tout le
loisir de le faire car, étant propriétaire d’un chantier naval, les deux 6MJI étaient hivernés
cote à cote. Ce n’est pas très fair-play mais visiblement les Loubier n’ont rien dit et ont
acheté de nouveaux winchs.
Anecdote intéressante qui en dit long sur le personnage : Georges Romieux décide de se
séparer de Vert Galant car à Presque 80 ans il devient difficile de naviguer seul sur un 6MJ !!
Il achète donc un 5,5 MJI !
Ere de Pierre Le Maout – de 1973 à 1978
Pierre Le Maout achète Vert Galant en 1973 pour 35 000 francs. Le bateau est dans un excellent état, à part le pont qui est un peu fatigué. D’après les registres de la Lloyds de 1977, Vert Galant III est enregistré à Marseille au nom de Pierre Le Maout. Il était pourtant originaire de Lorient et domicilié au 81 boulevard cosmao dumanoir à Lorient (56).
Le changement de port d’attache a eu lieu le 20 mai 1976 sous le n° 7976 / 26000. Il est donc au quartier Maritime de Lorient.
Encore une anecdote intéressante sur Vert Galant. Pierre Le Maout possédait de 1973 à 1975 le 6MJI Elfe, qui navigue maintenant comme Vert Galant dans la baie de Bourgneuf, à Noirmoutier.
D’après le registre de Gérald Béchard, Pierre Le Maout aurait été propriétaire de Vert Galant entre 1972 et 1975.
Pierre Le Maout, navigateur reconnu, membre du Yacht Club de France depuis 1992 rebaptisa Vert Galant en Satchmo.
Comme le pont était un peu fatigué, Pierre Le Maout entrepris, au chantier Vanek de La Trinité Sur Mer de remplacer le placage du pont durant l’hiver 76-77.
Afin de gagner du poids dans les hauts, il décida de supprimer le guignol du mat en bois. Bien évidemment, le mât se cassa et c’est à cette époque (hiver 77-78) que Vert Galant fut équipé d’un mat métallique.
Cependant selon le chantier Pichavant, les mâts métalliques font travailler les bateaux en bois parce qu’ils doivent être ridés très raides; ainsi tout l’effort se transmet en compression sur la quille et à
l’arrachement sur les cadènes et la coque. Les mâts en bois, même marconi, ne sont jamais haubanés aussi raides; ils gardent une certaine souplesse qui absorbe à la flexion une partie des efforts. « Je me
souviens de Vert Galant, un beau 6 m JI regréé avec un mât en aluminium, qui faisait plusieurs centaines de litres d’eau par jour, à tel point que son propriétaire le jugeait irrécupérable. L’avant du bateau a été entièrement repris jusqu’au pied de mât par une contre-étrave en bois lamellé faisant « poutre creuse ». Le bateau a été sauvé et navigue toujours. »
Vert Galant est vendu 50 000 Francs à Jacques Chauveau en juillet 1978.

Ere de Jacques Chauveau – de 1977 à 2001
En 1977, Jacques Chauveau, grand industriel (notamment chez Vallourec) et grand
amateur de voile acquiert Vert Galant. Il l’engagea dans un grand nombre de compétitions
françaises et internationales et eu beaucoup de succès.
Il l’immatricula à Saint Malo, sous son numéro actuel (le 340155) le 19/07/1979. Saint-Malo
était en effet le lieu de villégiature de Jacques Chauveau. Avec son épouse il avait racheté et
complètement restauré la malouinière de la Ville-Bague qui, parait-il, est un vrai bijou et un
musée notamment naval.
Un calendrier de Voiles et Voiliers de 1980, appartenant à un des quirataires Yves Jarrijon,
montre trois belles aquarelles de Vert Galant peintes en 1978 par Marc Berthier, peintre
officiel de la Marine et équipier officiel de Dix Août le 6MJI de Pierre-Paul Heckly, ancien
Président du Yacht Club de France. Vert Galant porte des couleurs blanches et une sous-marine bleu ciel et un pont bleu également. Le liseré est couleur or.
En 1980, voulant attirer de nouveaux participants, la Ville de Cannes invite gracieusement
Vert Galant et son équipage à participer aux Régates Royales, relancées en 1978 après une
longue interruption : une première victoire d’entrée en 1980 puis en 1981, 2e en 1982, une
nouvelle victoire en 1993 cette fois-ci aux mains d’Eric TABARLY, puis d’autres viendront
encore ! Entre 1978 et 1988, selon Dominique Géniaux, du Club Nautique d’Antibes, Vert
Galant a participé à toutes les éditions des Régates royales et également des SKI and JI. A
l’époque, Dominique Géniaux régatait sur différents 6MJI comme Namoussa (F59) ou Eole
(F85).
En avril 1982, Jacques Chauveau prête Vert Galant à un jeune équipage du Yacht Club de
Cannes pour courir les « Ski and six » de Cannes. Selon l’extrait de Nice Matin du 15 avril
1982, cet équipage a été très brillant :
« …Mais il faut noter le cas du second français, Vert Galant, âgé de 50 ans […]. Désavantagé,
c’est le moins que l’on puisse dire, par l’énorme différence de vitesse entre leur bateau et les
machines ultra sophistiquées, cette équipe s’est accrochée avec hargne : toujours dans le groupe de tête au départ, Vert Galant, n’a jamais décollé la flotte, s’intercalant même dans
la fantastique bagarre lors de la dernière manche où, à l’issue de 2h45 de course, 5 yachts
ont terminé dans la même minute ! C’est dire que cette équipage, et il est loin d’être le seul,
s’il disposait, d’un 6MJI moderne, pourrait jouer les trouble-fête au milieu des grands :
Suédois, Suisses et Américains.»
En 1985, Vert Galant participe aux championnats du monde organisé par le Yacht Club de Cannes et selon Dominique Géniaux, il se pourrait que Pierre-Paul Heckly qui était à la barre.
En 1988 et 1989 Vert Galant gagne le Derby de La Baule avec notamment Lionel Péan à la barre.
Vers 1990 Vert Galant est au Chantier Naval de la Landriais au Mihinic sur Rance.
En 1992 Vert Galant participe au rassemblement de vieux gréements de Brest
Le 6 septembre 1993 Vert Galant fut classé comme « Monument Historique » à la demande de Jacques Chauveau.
Jacques Chauveau fit réaliser une maquette de Vert Galant par un grand spécialiste, Yves Gaignet, membre comme lui du Yacht Club de France. Celle-ci est toujours dans le musée de la malouinière La ville Bague, Maison de Jacques Chauveau.
En 1998 il entreprit une seconde restauration par les Charpentiers Réunis de Cancale, dont
l’article du Chasse-Marée n°121 de 1998 donne quelques détails :
C’est Jacques Chauveau qui commanda le jeu de voiles North Sails que Vert Galant possède
encore pour les régates d’exhibition, comme notamment à Saint Tropez ou on ne peut pas
régater avec des voiles modernes sans être pénalisé.
En 2000 Jacques Chauveau mène Vert Galant sur la 3e marche du podium des championnats
d’Europe qui se déroule à Saint Tropez. C’est visiblement à la suite de cette défaite qu’il prit
la décision de vendre le bateau. Selon les rumeurs, il considérait qu’il ne pouvait pas perdre
contre Dix Aout, appartenant à Pierre-Paul Heckly, ce qu’il fit ce jour-là. Ce serait donc cela
qui le fit vendre !
En 2001 Jacques Chauveau vend Vert Galant.

Ere du Quirat Vert Galant – de 2001 à aujourd’hui
Vert Galant a été racheté à Jacques Chauveau par un quirat réunissant 4 amis noirmoutrins
en Juillet 2001 à l’initiative de Laurent Thierry-Mieg, grand passionné de voile et amateur de
yachts classiques. Il fut notamment un des protagonistes de la restauration d’Aile VI, le 8MJI
de Virginie Hériot. Il en a été le skipper pendant une dizaine d’années.
Depuis 2001, Vert Galant navigue dans les eaux de la baie de Bourgneuf à Noirmoutier en
Vendée. Son numéro d’immatriculation est le 340155 en date du 02/11/2001. Les quirataires
sont membres du Cercle de la Voile du Bois de la Chaize (Yacht club de Noirmoutier) et
engagent Vert Galant dans les compétitions locales chaque année (Lissac Classic
(anciennement Lancel Classic), Régates du Bois de la Chaize, Voiles de Légendes de La
Baule…).
Chaque hiver il est entreposé au chantier Gendron Plaisance sur le port de l’Herbaudière à
Noirmoutier.
Vert Galant porte des couleurs vert amande pour les œuvres vives avec un fin liseré or, une
sous-marine beige et une ligne d’eau vert foncé. On ne sait pas encore depuis quand il porte
ces couleurs mais selon les informations de Simone Loubier31, il était déjà vert dans les
années 60.
En 2002, Pour sa première participation aux évènements noirmoutrins Vert Galant ne brille
pas ! Normal il faut se roder ! Pourtant, nous avions à bord Marc Bonduelle, une référence
de la voile ayant notamment été barreur des 12 MJI du Baron Bich lors des éliminatoires de
la Coupe de l’America dans les années 1970. Vert Galant a également été engagé aux Voiles
de légendes de La Baule et dans la course de ralliement entre La Baule et Noirmoutier
(passant par Pornic). Je me souviens notamment lors de cette course que le GPS portable
nous a indiqué dans un surf sous spi au large de la côte de Jade en face de la pointe Saint
Gildas… 14 nœuds ! Erreur du GPS, courant avec nous… je ne sais pas mais en tout cas c’était
jouissif et très impressionnant !
Le quirat décide d’engager Vert Galant dans le circuit Panerai Yacht Challenge ainsi qu’à la
coupe d’Automne du Yacht Club de France. Direction Cannes et Saint Tropez !
En 2003, à la suite d’un constat sur l’usure des voiles actuelles (le jeu de voiles North de J.
Chauveau), un nouveau jeu de voiles (génois léger + Grand-voile) est taillé par X-Voiles en
Mylar taffetas (couleur blanc à liseré noir).
Vert Galant possède également des voiles North Sails (assez anciennes maintenant) :
Grand-voile en dacron beige
Génois léger en dacron beige
Génois lourd en dacron beige
Génois Inter en dacron beige
2 spis (1 blanc et 1 blanc et vert)
En 2005, en plus de ces sorties estivales habituelles, Vert Galant retourne à Cannes et à Saint
Tropez pour le circuit Panerai Yacht Challenge.
En 2007 Vert Galant a obtenu le label « Bateau d’intérêt du patrimoine maritime » ce qui lui permet d’être exonéré de droits de francisation et de navigation, mais surtout fait preuve, une fois encore de l’intérêt que les instances officielles ont de Vert Galant.
En 2008 Vert Galant a été engagé dans les championnats d’Europe qui se sont déroulés à La
Trinité sur Mer. Avec un équipage nouveau et ayant peu navigué ensemble nous faisons une place de 14e sur 22 classiques. Ce fut une très belle édition avec de belles unités très bien restaurées !
L’année 2011 fut marquée par le décès de Laurent Thierry-Mieg (le 21 juin 2011) qui était le
membre fondateur de ce quirat. Cette nouvelle nous peina tous mais nous décidons quand
même, en son honneur, de mettre à l’eau le bateau, un peu dans la précipitation et sans
vraie préparation hivernale !
Le quirat accueille également cette année-là un nouveau propriétaire en la personne d’Yves
Jarrijon qui rachète les parts de Guillaume Lecasble.
L’année 2012 marque l’arrivée d’Alexandre Anginot au sein quirat, équipier d’avant de Vert Galant
depuis l’arrivée du bateau à Noirmoutier en 2001.
Le moteur de l’annexe (un Boston whaler) ayant rendu l’âme, nous en avons acheté un
nouveau, neuf cette fois-ci, de 9,9 CV. Au moins il démarre au quart de tour !
Entre 2001 et 2012, Vert Galant n’a subi aucune restauration ou travaux d’envergure. Seules
quelques petites pièces ont été changées ou améliorations apportées :
Mâchoires de tangon changées
Rajout d’un second anneau de tangon
Installation d’un système de lazy-jack, pour les navigations en équipage réduit
Réparation et changement de certaines pièces de la pompe manuelle
Changement de quelques poulies et manilles
Utilisation de manilles textiles pour le génois et ses écoutes
Changement des girouettes
Remplacement des rivets de barres de flèche
2015 est une grande année car la France a l’honneur d’organiser les Championnats du Monde de notre série à La Trinité sur Mer la première semaine de juin. Les derniers mondiaux à s’être déroulés en France était en 2003 à Saint Tropez.
Vert Galant s’est préparé pour cet évènement. Une nouvelle livrée verte si caractéristique sera faite par le chantier Charles Marine de Noirmoutier.
Le bateau a ensuite été re-jaugé par Jean Sans. Ce fut un peu compliqué et contraignant mais c’est le jeu. Il faut que le bateau rentre bien dans la jauge. Tout va bien le bateau fait bien 6 !
Le bateau est mis à l’eau mi-mai et un convoyage par la mer est programmé. Il faut normalement une grosse journée de mer (souvent au près) pour parcourir les 45 milles qui séparent La Trinité de Noirmoutier. Ce sera finalement fait en 2 jours avec un stop pour la nuit au Croisic.
Arrivée à la Trinité, Vert Galant découvre 43 unités de sa série dont 22 classiques. Moment
MAGIQUE !
De Noirmoutier, 3 bateaux ont réussi à s’organiser pour être présent :
Normand III et Vingt Ans Après sont donc de la partie également.
Cet évènement sera magique à plus d’un titre. En effet, le plan d’eau de La Trinité est
toujours excellent et la SNT est d’un grand professionnalisme pour gérer des parcours de
type banane d’un très bon niveau.
La Société Nautique de Genève, devant chaque année organiser une régate annuelle en mer,
a choisi de déléguer cet évènement en préambule de notre championnat. Le samedi et le
dimanche sont donc des régates d’entrainements de haut niveau.
Certains propriétaires (très) fortunés ayant embauchés de sacrés pointures comme Peter
Holmberg (bareur de plusieurs défis pour la coupe de l’America), Eric Jespersen (médaillé
olympique à Barcelone) plus quelques figaristes et autres marins évoluant sur le circuit
classique en méditerranée.
Pour l’évènement, l’équipage de Vert galant
se compose ainsi :
- Yves Jarrijon, Barreur
- Thomas Landa, Bastaque et
tacticien - Matthieu Jarrijon, Piano et
embraque - Alexandre Anginot, N°1
- Et chaque jour un invité qui sera
régleur de GV et de Spi.
Niveau résultat l’équipage finit avant dernier…
Le trajet de retour le lendemain par la mer à Noirmoutier est plus agréable
que le trajet aller. En effet, Vert galant est au portant tout du long, Vingt ans
après à ses côtés et quelques dauphins viennent jouer avec lui au large de Houat !
2016 est une année particulière puisqu’elle marque la renaissance des courses d’avantguerre. En effet, à l’initiative de Tanneguy Raffray (8MJI Hispania IV) et d’Olivier Champeaux,
l’Atlantique Métrique Association est née. L’ambition est de créer un circuit de compétition
de 3 courses (pour le moment) et de valider un vainqueur par course mais également un
vainqueur global.
Pour cette occasion, l’union Française des 6 MJI « ressuscite » la coupe de Cornouailles qui
récompensait dans les années 80-90 le vainqueur d’un circuit en Atlantique.
Les courses labellisées sont La Belle Plaisance de Bénodet, les voiles Classiques de la Trinité,
et la NO Classic de Noirmoutier.
Malheureusement, Vert Galant n’arrive pas à être prêt pour participer aux 2 premières courses.
Et le quirat s’essouffle un peu et Vert Galant a besoin de soins …